Simetierre

Depuis que l’éditeur historique de King a changé l’identité visuelle de son auteur avec une police déstructurée qui bouffe les 3/4 de la couv’, on voit mieux l’objet en rayon. Du coup, ça donne envie de lire , ou de relire, les plus grands titres du « Roi ». Au format poche de préférence, c’est moins cher et ça rentre dans le sac à dos (…)

Roman- Stephen King – / Doubleday / – novembre 1984


qu’est-ce qu’on peut dire des films puisqu’ils existent ?

King a souvent été adapté au cinéma (relire notre dossier spécial). Il y a eu donc trois adaptations daubesques de son livre Simetierre : les deux de Mary Lambert (la réalisatrice du Midwest hein, pas la chanteuse obèse !) en 89 et une suite en 92. Puis celle du couple mono-sexuel Kölsch/Widmyer. Trois films pour quels résultats ? Eh bien lorsque vous n’avez pas un grand réalisateur vous êtes déçu à l’arrivée.

qu’est-ce qu’on peut dire du livre simetierre ?

Au-delà d’un film, c’est toujours agréable de lire un livre « adapté à l’écran » car on peut se la péter en soirée en disant : « dans le livre c’est différent, en fait il se passe ça (…) c’est beaucoup mieux !! » Et pour le coup, le livre est vraiment mille fois mieux que les trois versions cinéma ! Plus « dark », plus intime, plus grave, les relations sont (toujours) plus détaillées, alors forcément on se sent trahi en tant que lecteur fidèle.

« Pet Sematary » en VO et avec une faute intentionnelle, raconte l’histoire qui pourrait nous arriver à tous, comme souvent chez Stephen King. Mr. Tout le Monde emménage avec sa famille à l’autre bout du pays dans un endroit qu’il ne connaît pas. Il amène aussi son chat et ses doutes mais surtout l’espoir d’un changement, comme le disait François Hollande. Et puis l’intrigue glisse vers le drame. La faute à qui ? Aux indiens bien sûr : autre grand tabou de l’Amérique. Du coup les relations intimes s’érodent. Le noyau familial explose. Le roman est top, un des meilleurs, avec un côté « DC Comics » qui pourrait virer au grotesque sans l’apport des enfants, véritables clés de voûte du livre. Ellie Creed est d’ailleurs une sorte d’extension au « Shining », le don de Danny Torrance, apparu 7 ans auparavant, dans le roman du même nom.